Mou, mot de trois lettres d'apparence anodin
Créant pourtant mille enfers, mille adultères
Transperçant cent fois nos valeurs d'honnêtes citadines, citadins
Transformant notre Québec, notre fier pays, en censitaire accompli

Oh politiques, politiciens, politiciennes, vous les incontinents
Cessez votre diarrhée verbale, cessez de jongler pour votre image
Vous vendez votre âme à des moulins à vent
Gagner vous est monté à la tête, et servir le peuple, sorti par le derrière

Vous vous tenez debout, bien droit, même en vous contredisant
Suivant les lubies de la masse désinformée au lieu de mieux l'informer
Vous agissez comme les médias
Vous refilez l'herpès aux ignorants, ignorantes, à ceux et celles qui vous croient

Le cercle vicieux d'une maladie transmissible intellectuellement
Par de vieux partis politiques aux valeurs depuis longtemps oubliées
Ils ne veulent que gagner en ridiculisant leurs confrères à bout portant
Parler ? Débattre ? Négocier ? « Non merci, j'essaie d'arrêter ! »

Je vous en pris, partis ancestraux, laissez la parole aux nouveaux
Leurs valeurs contre votre « mou »
Leur savoir contre votre langue de bois (pour ce qui en reste, du bois)
Leur corps politique encore libre d'aimer la société, et de la servir

Bien que tout soit relatif
Une politicienne, un politicien... ou un touriste au Lac Titicaca se doit de parler en termes francs
Le Québec a soif de convictions
Le Québec a soif de vraies politiques... ou juste d'un autre épisode d'Occupation Double

J'ai honte
Mon membre cervical devient mou devant un Québec apocalyptique
Sans colonne vertébrale, sans braves
Dévoré par des dinosaures bouffeurs d'herpès, cracheurs de larves

Ne souffre pas trop Québec
Quelques hommes et femmes vengeront sans cesse ta dignité perdue
Ils se tiendront debout, main dans la main, courageux, bien fermes, bien durs
Jusqu'à ce que leur semence fasse du chemin

Monsieur Mister M.