Cécile Legrand

Moi, un gros tabarnak de pantin

  • Par Monsieur Mister M. |
  • 04 376 2012

La pluie tombe sur les forêts enneigées des coeurs asséchés
Fiiiiiiiouuuuuuuuuuuuuuu fiouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu
Le vent souffle
Mais lorsqu'il mange des céréales sucrées, il s'étouffe

Les bruits résonnent sans cesse dans ma tête en verre
Fais ci, fais ça, fais ci, fais ça
Sois comme tout le monde
Tais-toi

Pleure seulement lors des moments obligés, planifiés
Fête lorsqu'ils daignent enfin fêter
Mets ta tête dans le sable lorsqu'il y a de la glace
N'aiguise surtout pas tes patins... gros tabarnak de pantin

Non, ça suffit
Société vulgaire, société en surdose de brigadières
Mes moments, mes fêtes, mes drames, je les choisirai
Jouer à la poule aux oeufs d'or ne m'apprendra pas à aimer

Les bruits résonnent, ils parlent, jappent, plafonnent
Je m'enferme entre quatre murs de ciments
Je crie
Enterre leurs hurlements

Oh toi peuple aux jugements stériles et clonés
Au perfectionnisme et aux allures schématisés
Un jour ou l'autre, tu apprendras cette comptine
Celle de Monsieur Mister M. qui ne vomira plus jamais le repas de la cantine

Attention, peuple moutonné
Votre pantin adoré s'est trouvé un bazooka de porcelaine
C'est-à-dire l'écriture de poèmes
Piew piew des mots qui riment dans ta face de haine

Monsieur Mister M.
4 décembre 2012


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